Dire tout le bien qu’apporte le fait de participer à un stage n’est rien en comparaison de l’expérience à le vivre dans sa chair et dans son esprit.
Les mots sont impuissants à traduire ce que notre corps ressent. Chercher à répéter le geste juste, la position correcte, le placement idéal, à reproduire la technique au plus près de ce que nous croyons voir, de ce que nous comprenons : ce ressenti, ce vécu, cette mémoire de notre corps comment pourrions-nous les transmettre par des mots à autrui qui n’y aurait pas pris part
Nous ne le répéterons jamais assez : venez vivre votre stage, vous en tirerez un bienfait ineffable.
Que dire alors quand ce stage est animé par Michel Erb ?
Un Aïkidoka tel que Michel nous présente la pratique avec cette précision et cette grâce qui semble gouverner le moindre de ses gestes jusqu’au moindre pas dès lors qu’il foule le tatami. Cette grâce serait bien malvenue si elle ne servait pas une efficacité redoutable face aux saisies, face aux coups. Autrement dit, ce mot de grâce que nous osons et qui est comme une signature, n’a que peu à voir avec une forme de chorégraphie dont le propos serait seulement la beauté. La beauté plastique qui s’en dégage ici est étroitement intriquée à la martialité, tant dans les postures que dans les mouvements. Elle révèle chez Michel, à tous les instants de la pratique, de l’éducatif à l’applicatif, en passant par le statique et le dynamique, un art consommé du rapport à autrui, à son propre corps, un sens aigu qui n’est jamais pris en défaut des urgences et des moments de décision.
Nous avons cette chance à Marcq Aïkido. Ce parangon est pour nous une source d’inspiration renouvelée depuis à présent plus d’une décennie et il nous rend visite deux fois par an ! Ce sont des rendez-vous qu’il convient de ne pas manquer, non pas par courtoisie ni par obligation morale, mais par la nécessité que nous devons cultiver de chercher le meilleur de la pratique. Une nécessité que nous nous devons de partager toutes et tous, des avancés aux grands débutants.
D’ailleurs, cette année, nous avons noté avec un immense plaisir la présence bienvenue de « petits nouveaux » de Marcq : 10 débutants dont deux « premiers cours » ! Souhaitons qu’ils deviennent les meilleurs ambassadeurs de ces rencontres auprès de ceux qui n’ont pas pu ou pas osé venir !
Quant aux visiteurs venus de divers points de la région[1], on comptait parmi eux, outre François Penin et Gregory Lamotte de Marcq-en-Baroeul, des sensei et assistants d’autres clubs comme Emmanuel Bacart (Lille), Boris Berton (Ronchin), Laurent Dambrine (Sin-le-Noble), Pascal Maurer (Wattignies), Claude Petit (Vieux-Condé) et d’autres, comme Francis Fardeau, détenteurs du Brevet fédéral d’Aïkido, venus s’abreuver d’un enseignement régénérant qui sait prendre de la hauteur par rapport à nos apprentissages et inciter à rompre avec les routines inévitables du quotidien.
De tels stages sont parfaitement propres à satisfaire aussi bien les exigences de qualité pédagogique qu’attendent des professeurs d’Aïkido que les désirs de clarté et de progrès qu’espèrent les moins initiés. Ainsi, à chaque séance de 3 heures, la gamme des réponses s’adresse-t-elle à tous les publics et comble les attentes.
Alors, vous qui n’avez pu venir à ce premier stage, ne manquez pas le prochain et réservez dès à présent votre samedi 9 mars 2019 !
Dominique Aliquot
[1] Les clubs représentés pendant les deux jours sont les suivants : Armentières, Cambrai, Desvres, Dunkerque, Carvin, Lille, Ronchin, Sin-Le-Noble, Vieux Condé, Wattignies.