Nonobstant les Cassandre de tout grade et les prédicateurs de l’entropie inéluctable de l’univers, notre civilisation est en marche. J’en veux pour preuve définitive notre récente assemblée générale. Que dis-je « assemblée générale » : une kermesse, une nouba d’enfer, oui ! avec des séquences « émotion », un dîner de gala, une conférence culturelle, une remise de diplôme et… une vraie assemblée générale en béton ! Et question béton, faites confiance à notre bureau bien-aimé qui n’en finit plus de construire ce club quand tant d’autres, aux mêmes postes dans d’autres clubs, se contenteraient de regarder la pendule…
Assis à l’improvisade, sur des chaises en plastique louées par d’autres que nous, sur le parking arrière du dojo, dans l’ombre du gigantesque château d’eau et celle du soir finissant, nous nous régalâmes du rapport moral et financier jusqu’à les voter à l’unanimité. De même, les projets 2014-2015 furent évoqués et adoptés avec, à la clé, les polos brodés (suite et fin), notre participation au Salon du sport et de la santé à Marcq-en-Baroeul avec démonstrations à organiser pour le 6 septembre, l’article à paraître dans « Images de Marcq », les flyers à mettre à jour et les autocollants à finaliser, le stage de Michel ERB prévu pour les 1er et 2 novembre, la prochaine sortie du Club à prévoir… Comme on le voit, l’avenir proche promet de belles réjouissances…
Démocratie oblige, chaque membre du club présent eut ensuite l’occasion de s’exprimer au cours d’un « tour de chaises » (il n’y avait pas de table !). Cette expression directe digne des pratiques helvétiques devait dégager les grandes lignes de force de l’adhésion des membres à notre association :
- d’abord, des enseignants compétents patients et attentifs,
- ensuite, une pratique de l’aïkido de qualité,
- enfin, last but not least, une ambiance chaleureuse portée par une communauté vivante et contente de l’être.
À quoi on ajoutera pour les nouveaux venus une découverte enthousiaste de l’aïkido.
Une partie de la soirée a été consacrée à la remise de la ceinture noire aux nouveaux shodan du club Guillaume et Dominique dont François devait souligner l’implication tout au long de l’année, donnant le meilleur d’eux-mêmes, et en évoquant le fait que ces nouvelles réussites au passage, après celles de Laurent (3e Dan) et Julien (1er Dan) avec celles de l’an passé et la réussite de Grégory et de Frédéric au brevet fédéral, contribuent à la renommée du club dans la région notamment sous l’angle de la qualité de notre aïkido. Évoquant une piste de progrès à réaliser en termes de renouvellement des effectifs de notre club, notamment en direction des jeunes, il annonça un nouveau projet auquel il travaille en ce moment : organiser un stage chez lui dans le Berry vers le milieu de juillet de l’année prochaine.
Fort de sa ceinture noire et en guise de remerciements à toutes et tous, Dominique a offert au club à la surprise générale la mascotte qui lui manquait jusqu’ici. Ce cadeau devait emporter l’adhésion émerveillée du plus grand nombre. Il reste à lui trouver un nom et à organiser son baptême : encore un autre projet pour la saison à venir !
L’auberge espagnole qui a suivi ce moments d’émotion portait bien son nom : avec un gaspacho concocté par Fernando, et ce que tout un chacun avait apporté, il avait de quoi nourrir tout un tatami de 25 ans de comité directeur de la Ligue !
Enfin, fleur de cerisier sur le chapeau, une autre surprise nous attendait : rien de moins qu’une petite télé-transportation au pays du soleil levant par le truchement d’un diaporama relatant le séjour de Bernadette à Tokyo et Kyoto. Ajoutant au réalisme de ce voyage éclair chez les Nippons, Bernadette s’était costumée d’un kimono fleuri avec obi de soie, de chaussettes blanches à doigts et de socques en bois. Il ne lui manquait plus que la farine de riz au visage !
Au terme de cette soirée magnifique qui restera sans doute dans le souvenir des personnes présentes, nous attendait encore le bout de la nuit, la nuit et tous ses mystères, ses fantômes et ses merveilles, ses rêves et ses cauchemars mais qu’importe ! Maintenant que nous avons notre « doudou », notre mascotte, pour traverser la géhenne nocturne jusqu’à rejoindre le matin doré qui voit le soleil se lever…