Le texte du jour
« La taille n’est jamais une indication de puissance ou d’efficacité, ainsi que le savent fort bien les maîtres de boxe chinoise. L’homme le plus petit s’en sort par l’équilibre de son pouvoir, par sa plus grande agilité, sa souplesse, la rapidité de ses pieds, et la nervosité de son action. Gardez cela à l’esprit lorsque vous rentrez en action : déséquilibrez-le sans vous préoccuper de sa taille. Soyez plus rapide que lui et ne prêtez aucune attention à sa taille, à son arrogance, à ses féroces contorsions du visage, ni même à son langage agressif. Votre objet est toujours de frapper votre adversaire à son point le plus faible, à savoir à la hauteur de son centre de gravité, déséquilibrez-le, et appliquez le principe du levier afin que son corps soit l’instrument de sa propre défaite : « the bigger they are, the harder they fall ». En combattant un homme avec vos mains nues, vous devez apprendre à utiliser votre tête, vos genoux, vos pieds aussi bien que vos mains. Le corps à corps vous donne l’opportunité d’utiliser ces parties de votre corps, et tout particulièrement vos coudes. Gardez bien ce point en mémoire : lorsque vous êtes attaqué par un voyou, ce dernier n’a qu’une idée en tête, sa pensée se limite à votre seule destruction. Dans ce cas, l’avantage est de votre côté. »
Bruce Lee, « Psychologie de la défense et de l’attaque », 1961, dans Vivre avec Bruce Lee, p.49