Qui ralentit le pas perçoit le chant d’oiseaux
qu’il n’avait jamais entendus[1]
Me voilà immobilisé pour une douleur au genou depuis maintenant trois semaines…et vous m’avez vu, ne pouvant me passer d’Aïkido, rôder parmi vous armé de mon carton à dessin d’encre et de plumes, conjurant l’ennui de ne plus pratiquer et rongeant mon frein en vous croquant tout cru !
Vous me direz que voilà un petit tracas bien personnel. Voire, si la cause de cette gêne au genou relève, non d’un traumatisme sur le tatami, mais d’une arthrose, qu’il est totalement incongru ici. Vous aurez raison à ceci près qu’une douleur au genou, cela peut arriver à tout le monde —j’en connais qui en ont eu en remontant leurs courses— mais en particulier à ceux qui pratiquent l’Aïkido dès lors qu’ils ne suivent pas certaines règles données par les professeurs pour se déplacer, pivoter, chuter ou se relever.
Je me garderai bien de donner ici la leçon, ce serait un comble : je ne suis ni professeur, ni médecin mais je renvoie mes lecteurs à l’excellent document : Prendre soin de ses genoux en pratiquant l’Aïkido, produit par la Commission Santé de la Ligue Dauphiné-Savoie d’Aïkido et de Budo – FFAB, reproduit sur notre site. Il fait le point sur le sujet et propose une saine utilisation des genoux toujours très sollicités en Aïkido.
Je pense que la lecture, nouvelle ou réitérée, de ce document sera utile à tous, avancés comme débutants, et donnera à tous les moyens de prévenir le risque de blessure.
[1] Le Tao The ching du Sage, nouvelle interprétation de la soixante-deuxième strophe. Extrait de «Le Jardin de l’Enfer, Une enquête du père Ananda, Nick Wilgus, éditions Picquier Poche, Arles Mai 2010, page 217.