Vous vous demandez où est parti Ho. À Lanzarote. Mais ce n’est pas la bonne question, la bonne question est comment ? Je vais vous le dire : avec la caisse, aux frais du club. Après Dallas et ses manchots, la Corse et ses saucissons d'âne et ses fromages, Les Canaries !!! Un cynisme renouvelé qui ne connaît pas de borne.
Si vous ne savez pas où se trouve ce coin enchanteur, comme c’est mon cas à ma courte honte et j’en demande pardon par avance à La Roja, apprenez que Lanzarote, autrefois appelée en français Lancerotte, est une île d'Espagne située dans l'océan Atlantique et faisant partie des îles Canaries. Administrativement, l'île fait partie de la province de Las Palmas dans la communauté autonome des îles Canaries. Peuplée de 142 517 habitants, sa capitale est Arrecife.
Tel est le bateau qui devait amener Ho à Lanzarote. Du moins le prétend-il. Et il faut le croire car si la nef est modeste, elle est équipée et redoutablement efficace pour capturer dans ses filets les poissons les plus gros. Cela va de la pêche aux thons façon Dali aux ferraillages échevelés avec les espadons le plus fiers, on voit par là qu’il pouvait embarquer Ho sans l’ombre d’un doute.
Il paraît que là-bas, il pratique comme qui dirait d’autres activités, plus martiales que chorégraphiques – ce qui le change de d’habitude : la planche par exemple. Mais le grossier montage qu’il nous a fait parvenir ne saurait tromper personne : c’est de la planche sur un pneumatique en plastique rose flottant mollement au rythme alangui des clapotis d’une piscine aux faïences bleu azur, muni comme il se doit d’un Daïkiri bien glacé qu’il s’agit.
Et tandis que nous nous entraînons d’arrache-pied, suant sang et eau sur le tatami, notre ami a l’air de nous dire « À votre santé ! ». Son sourire, satisfait et comme béat, contient à lui seul tout le sel qu’il retire de l’aventure. Au fait, avez-vous remarqué sur la photo qu’il y a deux verres à eau - vides - et deux verres à vin - pleins - ; qu’il y a une bouteille de vin - entamée - et nulle part de bouteille d’eau ! Peut-être le moment est-il exceptionnellement venu pour nous, pauvres cotisants d’un club qui redeviendrait enfin sérieux, de proclamer haut et fort : « Jamais plus ! Ho ! Jamais plus ! ». Malheureusement, la sagesse et la prudence nous enseignent qu’il ne faut jamais dire « jamais ». Ou plus exactement qu’il ne faut jamais dire : « Fontaine, je ne boirai de ton eau »,… Et la sagesse et la prudence ont toutes deux raison. Après tout, peut-être un jour, nous-mêmes pourrions être secrétaire en lieu et place de Ho !